Sunday, September 25, 2005

Nous ne nous baladerons plus…


Le Louvre by Night
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Nous ne nous baladerons plus le long des quais vers Notre Dame le soir…
Nous n’irons plus dans les ruelles étroites du côté de Saint Michel.
Nous ne nous asseirons plus sur les bancs du square Viviani.

Les bourrasques de vent et les feuilles mortes ont pris toute la place.
Le temps a mis ses habits d’automne de gris et de froid.
Le Soleil se couche plus vite, voyageant vers d’autres latitudes.

Nous irons nous réfugier donc dans les cafés, attirés par les lumières et la chaleur d’un chocolat.

Et en passant rapidement, nous nous arrêterons et regarderons avec un plaisir toujours renouvelé : le Louvre paré pour la nuit.

Monday, September 19, 2005

Mardi est le jour de fermeture hebdomadaire des Musées nationaux !


Chantilly la vue du Sphinx
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Qu’on se le dise !!!
Et puis surtout, c'est à retenir…
Ce n’est pas un jour évident en soit. Faute de vérification, cela peut vous faire rater une visite et entraîner une autre chaîne d’événements.

C’est l’aventure arrivée à ma professeur de français de seconde dans les années 80.
La sortie de fin d’année est un événement important dans une année scolaire. Les années précédentes avaient été riches en voyages et aventures. Cette année là se devait être plus sobre.
Quelques kilomètres en car devaient nous amener au Château de Chantillly, pour effectuer sa visite et aussi le Musée du Cheval.
Pas très loin certes, mais la perspective d’un voyage dans un monde aussi dépaysant fut très bien accueilli. La visite fut donc planifiée un mardi. Hélas, notre professeur n’avait pas vérifié les jours de fermeture, pensez donc un Mardi !!! Cela semblait évident que tout était ouvert.
Je vous vois sourire, mais dans ces années reculées (c’était au siècle dernier quand même), nous n’avions pas d’Internet, et pas le réflexe minitel (« le quoi ??? », hum passons…).
C’est donc très contentes que nous nous rendons à Chantilly… pour se casser le nez devant des portes closes…
Passée la première déception, nous allons donc dans le parc (très joli d’ailleurs…) et mettre une ambiance d’enfer à l’hippodrome. Nous encourageons les chevaux, faisons des paris (fictifs, car nous étions mineures)…
Bref tout concourait à nous faire oublier la fermeture des sites…

Hélas, un bel orage a clôturé l’après midi…
L’hippodrome à l’époque laissait passer facilement les gouttes.
L’heure venue de rejoindre le bus, l’orage atteignait sa pleine puissance.
C’est donc mouillées que nous nous sommes ruées dans le car. Transies, arrivant à grand peine de nous réchauffer. Quelqu’un eut l’idée de mettre une cassette, ce fut (il me semble) la compilation de Depeche Mode, inutile de vous dire que cela nous a réchauffé ! Le fait de reprendre « Master and Servants » toutes en cœur, nous y a bien aidées.
Et ce tube repris par 25 jeunes filles déchaînées, je peux vous le dire : ça le fait !

C’est ainsi, si on parle devant moi du Château de Chantilly, de son Musée, de son hippodrome… ne soyez pas étonné si j’ai un sourire malicieux, et que je mette à fredonner « Master and Servants »…
C’est tout à fait normal…

Monday, September 12, 2005

Mes Baladines


Place de la Concorde
Originally uploaded by Dineblan.
Baladine n’est pas seulement la contraction de balades et de Blandine. Ah bon, je vous l’apprends ? Désormais, vous le savez.
C'est aussi un état d’esprit, à voir dans l’édition Larousse de 2037, vous y lisez « N.f. Avoir l’œil ouvert sur l’imprévu, l’art de transformer une balade banale en un moment agréable. » Jolie définition, non ? Bon maintenant voici un exemple…
Un mercredi alors que je n’avais rien de prévu. Je prends le RER C pensant traîner mes sandales dans les couloirs du Louvre.

Mon esprit vagabondait… j’ai pensé au Palais de Tokyo. Evidemment, je n’avais pas l’adresse. Je m’arrête au hasard à la station Pont de l’Alma. Je descends, je cherche un peu et je tombe sur le Trocadéro. C’est joli aussi. J’ai aussi vu la Dame de fer, mais de Palais de Tokyo point. Pas grave, je vais direction les Champs Elysées, où le luxe le plus insolent côtoie la misère la plus terrible.
J’ai l’esprit de passer à une grande libraire, je souhaite acheter la suite de la Reine Margot. Je regarde les bâtiments, les fameuses boutiques faisant le prestige de Paris et le rayonnement de la France, hors de nos frontières… mais aussi surtout les gens : ceux qui ont tous et plus qu’il en faut et ceux pas très loin d’eux qui n’ont pas le minimum pour vivre… les premiers derrière leurs vitres fumées voient-il seulement les seconds ???

C’est donc avec ces idées en tête que je me rends dans la fameuse librairie retrouver ce cher Alexandre. Je fais un détour par la musique. Histoire de réviser les basiques de Dépêche Mode. Je suis perdue devant le vaste choix des compilations. J’hésite, finalement, je verrais plus tard, j’ai encore le temps jusqu’au concert…
Je trouve donc la Dame de Monsoreau pour suivre les aventures de Henri de Navarre…
Sortie de là, je continue (toujours à pieds). La tête en l’air, l’esprit ailleurs. Je fais un détour et passe devant le petit Palais. Une splendeur avec la façade nettoyée et son portail étincelant. La marche jusqu’à la Place de la Concorde permet de réfléchir, de « nostalgifier »… pas trop longtemps, car ce n’est pas mon tempérament.

Finalement (et avec l’aide du métro…), je me retrouve au Café le Nemours, place Colette à écrire sur un carnet à spirales cette baladine.
Après vérification, le Palais de Tokyo se trouve bien Pont de l’Alma, il parait qu’il suffit de traverser la Seine. Mouiii... no comments, mais bon le charme de la baladine est l’imprévu…

Friday, September 02, 2005

Le petit homme rouge


Les Tuileries
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Je ne suis pas spécialement peureuse. Mais, il y a bien une chose que je ne ferais pas : c’est de traverser à la nuit tombée le Jardin des Tuileries (si tenté qu’il soit encore ouvert à ces heures-là…).
Pas seulement pour la faune particulière qui pourraient s’y trouver, ou de peur de tomber de saisissement en voyant les statues descendrent de leur socle. A la limite, ce dernier point m’amuserait plutôt…
Non, non, j’aurais peur de croiser le petit bonhomme rouge. Il est moins connu que Belphégor, Eric le fantôme de l’Opéra ou que les innombrables Dames Blanches… Il s’agit là, vous l’avez compris d’un pur esprit.
Avant d’être un fantôme, cet homme était boucher. Il a eu le malheur d’avoir eu son abattoir installé non loin des nouveaux quartiers de Catherine de Médicis aux Tuileries. Cette dernière se méfiait de celui-ci. A cette époque, il y avait des complots à chaque coin de rue… Si bien (si on veut dire), qu’elle commandita le meurtre de ce pauvre homme. Celui-ci en s’écroulant aurait dit « Je reviendrais »… Il ne croyait pas si bien dire…

D’abord, il a rendu une visite de courtoisie à Catherine de Médicis. Après cette vision, elle aurait quitté les Tuileries pour ne plus jamais y revenir…
Marie Antoinette assignée à résidence aux Tuileries en 1792 aurait eu aussi droit à sa visite, la suite, nous la connaissons, hélas…

Surtout ne croyez pas qu’il s’agisse que d’un esprit maléfique, et non. Il fut, parait-t-il, le protecteur de Bonaparte devenu après Napoléon I. Il l’aurait suivi jusque dans sa campagne d’Egypte, c’est dire…

Depuis l’incendie des Tuileries lors de la Commune de Paris, certains témoins l’auraient aperçu dans les flammes… Depuis et d’après les jardiniers des Tuileries, on n’aurait plus de nouvelles de ce fantôme SDF…

Plus de résidence, plus de tête couronnée à visiter… Il doit bien se sentir seul à présent…

Mais bon, ce n’est pas une raison pour que je balade la nuit dans les jardins des Tuileries.